Le Conseil d’administration de l’association débat régulièrement des problématiques environnementales locales, régionales ou nationales pour produire des positionnements politiques et sociétaux propres à Bretagne Vivante.
Bretagne Vivante estime que la France a pris du retard dans le développement des énergies marines renouvelables. Elle s’est principalement centrée sur l’éolien en mer. La Bretagne, forte de sa façade Atlantique, dispose de nombreux atouts pour l’éolien flottant et l’hydrolien.
Bretagne Vivante est pour le développement des EMR sous certaines conditions. Leur développement doit se faire dans un strict respect des écosystèmes et en parallèle, la France doit engager une politique forte et ambitieuse d’économie d’énergie et de diminution de la part du nucléaire. Le développement des EMR doit également aller de pair avec le développement d’emplois locaux et non délocalisables, ainsi qu’en concertation avec les APNE.
Le problème majeur que soulève Bretagne Vivante est le cruel manque de connaissances sur le milieu marin et les espèces marines pour évaluer l’impact des projets EMR.
Nous soutenons donc les démarches de recherche et d’expertise concernant les impacts des projets EMR afin de les anticiper, les réduire et les compenser.
Le développement des projets EMR doit donc s’accompagner de projets de recherche et d’études environnementales poussées. Un suivi indépendant des impacts cumulés réalisé à l’échelle de la façade maritime nous paraît indispensable face à la multiplication des projets.
La méthanisation est un procédé biologique naturel. Son utilisation a été mise en œuvre à travers le monde de longue date. En Bretagne, ce principe a été porté dès les années 1980 comme une composante des alternatives au nucléaire afin de contribuer à l’autonomie énergétique de la Bretagne. Aujourd’hui, la logique a changé. Ce modèle a évolué. Il est désormais de taille industrielle et est présenté comme un moyen de gérer :
Favorisé par le cadre législatif (loi NOTRe, autorisation unique issue de la loi Macron), il est projeté la construction de 1500 usines de méthanisation en France d’ici 2020 dont plus de 100 en Bretagne. Cependant, le retour d’expérience que nous avons depuis plusieurs années montre, en France et ailleurs, que la méthanisation s’avère être – en particulier pour les agriculteurs – une cause d’endettement qui augmente la dépendance au modèle intensif voire amène à changer de métier (énergiculteur).
La méthanisation incite alors à produire de manière toujours plus intensive pour rentabiliser les installations ; ceci conforte le modèle ultra-productiviste qui génère pollution des eaux et nuisances diverses pour les populations.
De plus, le subventionnement de l’ensemble de ce système crée des déséquilibres dans les marchés, créé un appel d’air vers des projets peu rentables économiquement, sans véritable intérêt public, mais attire des spéculateurs peu soucieux d’améliorer les méthodes agricoles ou bien de respecter l’environnement (cf. pollutions avérées, incidents, accidents, explosions, etc.).
La méthanisation en phase industrielle apparaît de fait comme une fausse bonne idée.
Positionnement = La stratégie de développement de la méthanisation en Bretagne – Bretagne Vivante
La Cour des Comptes et la Chambre régionale des comptes de Bretagne ont engagé, en décembre 2019, une évaluation des politiques publiques de lutte contre la prolifération des algues vertes en Bretagne.
Pour la Cour, il ne s’agit pas de contrôler la rigueur des comptes, mais de mesurer l’éventuel impact des actions annoncées. En avril 2020, dans le cadre de ce travail d’évaluation, Bretagne Vivante, FNE et Eau et rivières de Bretagne ont adressé aux magistrats, en réponse à leur sollicitation, leur contributions.
Positionnement BV Algues Vertes
Manifeste pour des bassins versants d’eau potable sans pesticides