Le Chevalier gambette est un habitant familier du Golfe du Morbihan. Présent toute l’année, il y est plus discret au printemps, lorsque seuls 60 à 80 couples nicheurs locaux occupent les marais. Ils sont bien plus nombreux en automne et en hiver, lorsque des migrateurs venus d’Afrique ou d’Europe du Nord rejoignent le golfe pour y passer la mauvaise saison.
Les résultats sont fascinants :
Le premier oiseau s’est envolé le 17 mars, direction le nord. Après plusieurs escales, il atteint son site de nidification en Écosse, au sud d’Édimbourg, le 1er avril. Malheureusement, son GPS cesse d’émettre fin avril, on n’aura malheureusement pas plus d’information.
Le second quitte le golfe le 25 mars pour rejoindre une île du Danemark : Samsø, où il arrive le 7 avril. Il y reste toute la saison de reproduction avant de revenir en rivière de Noyalo le 11 juillet.
Le troisième, part le 26 mars pour la réserve naturelle d’Arne au Royaume-Uni, un site côtier très similaire au Golfe du Morbihan. Il rentre début octobre, après plus de six mois de voyage.
Tous ont quitté le golfe en fin de journée (vers 19–20 h), volant de nuit vers leurs premières escales.
Ces suivis offrent une fenêtre exceptionnelle sur la migration d’une espèce emblématique de nos zones humides, et rappellent à quel point la préservation de ces habitats est essentielle à leur survie.