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À la rencontre des phoques gris de la baie de Morlaix

phoques gris à la Méloine

À la rencontre des phoques gris de la baie de Morlaix

Depuis plus de dix ans, Bretagne Vivante suit de près les colonies de phoques gris (Halichoerus grypus) qui fréquentent la baie de Morlaix et le plateau de la Méloine. Chaque mois, de mars à octobre, nos équipes partent en mer pour les observer, les compter et mieux comprendre leur présence sur notre littoral.

Observer sans déranger !

Les comptages sont réalisés à marée basse, lorsque les phoques se reposent sur les rochers. Pour préserver leur tranquillité, nous respectons toujours une allure douce et une distance de 30 à 100 mètres.

Leur robe grise tachetée se confond avec les rochers sombres, ce qui rend l’observation parfois délicate, mais chaque sortie est l’occasion de distinguer mâles, femelles, adultes et jeunes de l’année.

Des effectifs en hausse

Nos suivis montrent désormais une fréquentation moyenne de 25 phoques en baie de Morlaix et d’une trentaine d’individus sur le plateau de la Méloine. Depuis 2023, un nouveau reposoir situé près de Ti Saozon est également suivi régulièrement. Ces sites constituent des haltes majeures après la mue estivale, avant le départ vers les grands sites de reproduction des Sept-Îles et du Parc naturel marin d’Iroise.

Et la photo-identification ?

Entre 2016 et 2023, les bénévoles avaient enrichi le suivi par la photo-identification, permettant de reconnaître certains individus grâce aux taches de pelage, cicatrices ou autres marques distinctives. Mais ce travail, très chronophage, reposait uniquement sur du temps bénévole. Face à cet investissement conséquent, et au faible intérêt manifesté par les services de l’État pour l’intégration de ces données, la photo-identification a été arrêtée en 2024, de plus de nouvelles méthodes de suivi par télémétrique GPS ont été déployés sur des individus en Iroise.

Un suivi intégré au réseau national

Aujourd’hui, l’accent est mis sur les comptages standardisés, qui alimentent le réseau national phoque, coordonné par Sophie Poncet (OFB). Ces données permettent d’évaluer la dynamique des populations à l’échelle nationale et d’anticiper d’éventuels changements dans leur répartition ou leurs effectifs.

Connaître pour mieux protéger

Ces suivis réguliers sont essentiels : ils permettent de documenter la présence des phoques, de comprendre leur utilisation des reposoirs et de sensibiliser les usagers du littoral à la nécessité de préserver ces zones de quiétude sur le site N2000 de la baie de Morlaix.