Depuis 1959, Bretagne Vivante gère la réserve associative du Cap Sizun, un joyau naturel perché entre ciel et mer. Ce site emblématique, façonné par la fauche et le pâturage ovin et équin depuis les années 1980, est un exemple remarquable de gestion traditionnelle et durable des landes littorales.
Les landes sèches littorales et pelouses aérohalines qui s’étendent sur la réserve figurent parmi les habitats les plus rares et typiques du Cap Sizun. Ces milieux abritent une richesse biologique exceptionnelle, avec notamment le crave à bec rouge, oiseau protégé et symbole du patrimoine naturel local.
Pour entretenir ces paysages, Bretagne Vivante s’appuie sur le troupeau de landes de Bretagne, une race ovine régionale qui a bien failli disparaître. Ce troupeau fêtera ses 40 ans en 2026, une étape importante dans l’histoire du pastoralisme au Cap Sizun.
En 2025, plusieurs actions ont été menées pour restaurer certains secteurs de la réserve et mieux connaître la biodiversité qui y vit. Des suivis naturalistes ont été lancés :
Ces suivis permettront d’évaluer l’efficacité des pratiques de gestion et de mesurer la richesse entomologique du site, les papillons constituant un enjeu majeur pour le Cap Sizun.
En parallèle, un chantier de clôture et de fauche a été conduit par Gaétan Guyot, Pierre Le Floc’h, le CIAS et de nombreux bénévoles. Ces travaux essentiels garantissent la pérennité du pâturage et le maintien de la mosaïque d’habitats caractéristiques du site.
La transmission du savoir-faire et de l’histoire locale est au cœur du projet. En 2025, la création d’outils pédagogiques a été assurée par Damien Vedrenne et Manon Dercle, à destination des écoles.
Un évènement festif est également en préparation pour les 40 ans du troupeau, porté par Pierre Le Floc’h, Damien Vedrenne, Marie-Andrée Goraguer, Emma Le Pouliquen et Julie Peinado.
Par ailleurs, un ouvrage de témoignages est en cours de réalisation (coordonné par Marie-Andrée Goraguer, Erwan Glemarec, Julie Peinado et Pierre Le Floc’h) pour valoriser la mémoire des acteurs et habitantes du Cap.
La communication autour de ce vaste projet est assurée par l’équipe communication de Bretagne Vivante, avec Maëlys Bossier. Ensemble, toutes ces forces vives œuvrent pour un même objectif : préserver les paysages du Cap Sizun tout en transmettant leur histoire et leur âme.
À travers cette initiative, Bretagne Vivante réaffirme que la gestion traditionnelle, fondée sur la fauche et le pâturage, reste un outil moderne et efficace pour protéger les landes — et pour faire vivre la mémoire d’un territoire profondément attaché à ses paysages, ses habitants et son patrimoine.