Chaque automne, les forêts bretonnes se parent de couleurs et de formes étonnantes : celles des champignons ! Ces organismes discrets, parfois bien cachés sous la litière de feuilles, jouent un rôle essentiel dans la vie de la forêt.
Comme les lichens, les champignons ne sont ni des plantes ni des animaux. Ils forment un règne à part, indispensable au fonctionnement des écosystèmes forestiers. Certains vivent en symbiose avec les arbres, d’autres décomposent le bois mort et participent au recyclage de la matière organique.
En Bretagne, les promeneurs peuvent croiser de nombreuses espèces communes. Parmi elles :
Parmi les champignons forestiers, les mycorhiziens établissent une relation intime avec les racines des arbres. En échange de sucres produits par l’arbre grâce à la photosynthèse, le champignon améliore l’absorption de l’eau et des minéraux (notamment le phosphore et l’azote), renforçant ainsi la croissance de son hôte. Cette coopération, invisible à l’œil nu, est vitale pour de nombreuses essences forestières.
D’autres champignons, dits saprophytes, se nourrissent de bois mort, de feuilles ou de débris végétaux. En décomposant cette matière, ils libèrent des nutriments essentiels au sol, facilitant ainsi le renouvellement du couvert végétal. Enfin, certaines espèces peuvent aussi jouer un rôle de biocontrôle naturel en limitant le développement d’organismes pathogènes. Sans les champignons, les forêts bretonnes, comme toutes les forêts du monde, s’asphyxieraient sous les débris organiques.
Lors de vos balades, privilégiez l’observation à la cueillette. Chaque champignon participe à l’équilibre du milieu : certains nourrissent des insectes ou des petits mammifères, d’autres favorisent la germination des arbres. En cas de cueillette, ne prélevez que ce que vous êtes certain de consommer, en laissant le pied du champignon en place pour ne pas abîmer le mycélium. Utilisez un panier aéré pour transporter les spécimens, ce qui permet aussi de disséminer les spores au fil de la marche.
⚠️ Attention : certaines espèces comestibles ont des sosies toxiques, voire mortels (comme le faux mousseron ou certaines amanites). En cas de doute, abstenez-vous ou rapprochez-vous d’un mycologue, d’une société mycologique ou d’une association naturaliste comme Bretagne Vivante. Et bien sûr, respectez la réglementation locale, certaines communes interdisent la cueillette ou la limitent à certaines quantités.
En savoir plus : participer aux ateliers de reconnaissance de ces champignons !
Bretagne Vivante organise des séances d’identification du vendredi soir au siège de Brest de 17h30 à 19h30.