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Cordon de galets 1

La Mouette Rieuse

Souvent associée à la mer et à la Bretagne, la Mouette rieuse ne mérite en aucun cas cette image qui correspondrait mieux au Goéland argenté !

Une confusion avec le Goéland argenté

Il faut dire que les couleurs du plumage sont proches et prêtent à confusion.

Mais la mouette est beaucoup plus petite, et avec le bec et les pattes rouge cerise. En période de reproduction (à partir de février-mars jusqu’en juillet-août) elle arbore sur le visage un masque brun foncé paraissant noir vu de loin. Mais le reste de l’année, il n’en reste guère qu’une tache noire derrière l’œil. Chez le Goéland argenté, la tête n’est jamais noire, le bec est plus fort, crochu, jaune d’or et avec une tache rouge sous la pointe.

Ecouter son chant

La Mouette rieuse n’est pas un oiseau de mer, mais plutôt un oiseau d’eau. Elle se reproduit près des eaux calmes, peu profondes et envahies de végétation. Ainsi en France, les bastions historiques de l’espèce sont des régions d’étangs comme la Brenne, la Sologne ou les Dombes. En Bretagne, sa reproduction est assez récente puisqu’elle ne s’y reproduit que depuis 1961 et les effectifs concernent surtout la Loire-Atlantique avec environ 2 000 couples répartis surtout entre la Brière et le lac de Grandlieu. En France l’espèce compte 25 000-30 000 couples nicheurs. Si sa nourriture peut comporter des déchets et restes de nourritures fournis par les activités humaines, elle est surtout constituée d’insectes, de leurs larves, de vers et autre petits invertébrés.

Si la Mouette nous parait si commune dans la région, c’est qu’elle est migratrice. Ainsi, dès Juillet, de nombreux oiseaux provenant des pays bordant la mer du Nord ou la mer Baltique rejoignent la moitié Nord-ouest de la France. Ils y resteront jusqu’en mars-avril.

Si l’espèce a vu une forte croissance démographique en France et en Europe des années 1960 aux années 1990, ce n’est plus le cas aujourd’hui. Ces populations sont aujourd’hui stables ou en léger déclin. Le dernier comptage des mouettes rieuses hivernantes dans la région (janvier 2017) confirme cette tendance générale.

On remarquera qu’en breton, Gouelan désigne les goélands et c’est son diminutif, Gouelanic qui dénomme les mouettes. De même dans les pays voisins, un seul et même nom générique désigne l’ensemble des laridés (Gulls en anglais, Möwen en allemand, etc.). Il n’y a guère qu’en français où deux noms vernaculaires différents sont utilisés pour les petits ou les grands représentants de cette famille.