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Dans un contexte de transition énergétique urgente, face aux menaces en cours sur le développement des EMR, Bretagne Vivante et les associations de protection de la nature du réseau France Nature Environnement Bretagne soutiennent le développement des énergies marines renouvelables en Bretagne, tout en appelant à une planification responsable, associant concertation citoyenne et respect scrupuleux de la biodiversité.
Le réchauffement climatique impose de sortir au plus vite des énergies fossiles. A l’opposé de tout moratoire, une politique volontariste d’aménagement de parc d’éoliennes en mer, combinée à une évolution déterminée vers la sobriété, permet d’assurer la transition en respect des milieux.
Une transition énergétique ET écologique
L’éolien en mer représente une opportunité essentielle pour sortir des énergies fossiles et fissiles. Les EMR sont la dernière activité anthropique dans un environnement déjà fortement dégradé : seuls 9% des espèces et 14% des habitats marins et côtiers sont dans un état de conservation favorable.
Bretagne Vivante insiste sur la nécessité de produire des données objectives et vérifiables du cumul de toutes les pressions provoquées par les activités humaines, dont celles qui viennent de la terre impactant la qualité de l’eau et la biodiversité.
Des revendications claires
Bretagne Vivante insiste sur plusieurs points cruciaux :
- La concertation et la transparence : tous les acteurs, y compris les associations de protection de la nature, doivent être associés aux prises de décision dès le début des projets de développement des éoliennes en mer.
- Les Zones de Protection Forte : Bretagne Vivante propose comme les autres associations de FNE une protection forte de 10 % de l’espace de chaque façade maritime hexagonale, contre moins de 1 % aujourd’hui. Aucune activité anthropique ne peut y avoir lieu, sauf cas exceptionnel. La séquence ERC (Eviter Réduire Compenser) doit y être appliquée, mais elle concerne tout l’espace maritime.
- Des études scientifiques rigoureuses : L’acquisition de connaissances préalables à toute implantation est indispensable. Les résultats des programmes en cours, tels que MIGRATLANE, ECUME dont BirdRisk, EOS EMR, doivent être pleinement intégrés dans la planification. La connaissance scientifique a très fortement progressé grâce au développement des AMP et surtout des premiers parcs éoliens, avec des premiers retours qui ne font apparaître aucun impact environnemental majeur.
- Une vision à long terme : Les projets doivent être appréhendés comme des initiatives de territoire, prenant en compte leur impact environnemental sur les 3 phases de leur cycle de vie (construction, exploitation, démantèlement).
Un engagement scientifique et territorial
Depuis plus de 60 ans, Bretagne Vivante agit en faveur de la protection de la nature et de la biodiversité en Bretagne. Forte de ses 20 antennes locales, 5 000 adhérents et 75 salariés, l’association est aujourd’hui reconnue comme experte au niveau national et international dans le domaine des EMR sur le volet avifaune, au nom duquel elle s’exprime.
Investie dans les projets EMR depuis 2012, Bretagne Vivante a participé activement à l’étude d’impact environnemental des premiers parcs éoliens français, notamment celui de Saint-Nazaire. En collaborant avec des partenaires locaux et nationaux, l’association a développé des mesures concrètes pour minimiser les impacts des installations sur les colonies d’oiseaux marins et sur la biodiversité en général.
Bretagne Vivante reste vigilante quant à la balance entre les objectifs économiques et environnementaux dans le développement des EMR. L’association appelle à une transition énergétique responsable, plaçant la protection des écosystèmes au cœur des priorités.
CONTACT PRESSE :
Emma LE POULIQUEN
emma.lepouliquen@bretagne-vivante.org
07 86 49 04 59
CONTACT EMR :
Virginie ANTOINE
virginie.antoine@bretagne-vivante.org
02 98 49 07 18