Comme chaque année à la mi-janvier, les ornithologues passionnés, salariés ou bénévoles de Bretagne Vivante, comptent les oiseaux d’eau hivernants sur les zones humides et milieux aquatiques de Bretagne. Ces comptages se déroulent selon le protocole “Wetlands” définis par l’organisation internationale du même nom.
À l’approche des comptages 2024, retour sur le bilan de l’année 2023.
Consultez le bilan 2023 : Bilan des comptages Wetlands 2023
Le comptage “Wetlands” est un recensement international annuel des populations hivernantes d’oiseaux d’eau sur les zones humides à la mi-janvier. Les “oiseaux d’eau” regroupent des espèces variées, inféodées aux zones humides et milieux aquatiques à un moment de leur cycle annuel. Cela inclut par exemple les canards, oies, cormorans, grèbes, échassiers, limicoles, mouettes et goélands, etc.
En période de reproduction, ces espèces sont réparties sur de vastes territoires, en faible densité. En période hivernale, elles se regroupent dans les zones humides et milieux aquatiques des régions tempérées et tropicales. C’est alors le moment idéal pour effectuer leur comptage annuel, car elles sont facilement observables.
En France, la coordination du comptage international des oiseaux d’eau est assurée par la LPO depuis 1967. Le réseau repose sur l’action conjointe d’une cinquantaine de coordinateurs locaux (régionaux ou départementaux), chargés de mobiliser des observateurs et d’organiser les comptages sur leur territoire.
En Bretagne, c’est Bretagne Vivante l’association référente. Elle peut compter sur 320 observateurs et 32 organismes qui arpentent chaque année les quelques 76 sites Wetlands.
Les comptages des oiseaux d’eau de la mi-janvier donnent lieu à un double enjeu de conservation :
Grâce aux données collectées on peut estimer les tailles des populations et leurs tendances. Les statuts de conservation sont alors dressés en lien avec les menaces et pressions spécifiques s’exerçant sur les espèces. Des plans internationaux d’action et de gestion sont actés dans le but d’enrayer les déclins spécifiques de certaines populations ou cortèges d’espèces d’oiseaux d’eau.
Les comptages permettent d’identifier les sites d’intérêt international pour la conservation des oiseaux d’eau au titre de la convention de Ramsar ; les sites critiques définis dans le cadre du Projet du PNUE-FEM sur les voies de migration d’Afrique-Eurasie (Wings Over Wetlands) ; et les Zones Importantes pour la Conservation des Oiseaux et de la biodiversité (IBA) définies par BirdLife International.
À la mi-janvier 2023, ce sont près de 467 000 oiseaux qui ont été dénombrés par les observateurs sur toute la région administrative Bretagne ; des effectifs sensiblement supérieurs à la moyenne des dix dernières années.
Les observateurs ont identifié en moyenne 75 espèces différentes par département, avec un maximum de 85 espèces observées dans le Finistère.
Où sont répartis les oiseaux d’eau dénombrés à la mi-janvier en Bretagne en 2023 (en %) ?
En Bretagne , 4 sites accueillent plus de 20 000 oiseaux d’eau et ont ainsi une importance internationale (toutes espèces confondues) :
La rade de Lorient s’étend sur environ 11 400 hectares et comprend des estuaires du Blavet et du Scorff, la Petite Mer de Gâvres et un ensemble de marais littoraux. L’espace maritime couvre environ 77 % du site. En 2023, plus sur 8 900 oiseaux d’eau de 47 espèces différentes ont été dénombré.
Pour plus de résultats, consultez le bilan 2023 : Bilan des comptages Wetlands 2023
