Article oiseau du mois

Qui est l’oiseau du mois ?

Mésange huppée  (Lophophanes cristatus)

Inconfondable

Une huppe mouchetée de noir et de blanc, un trait noir partant des yeux et formant un croissant sur les joues et un autre partant du menton et se divisant en collier lui donnent un petit côté punk ! Le dessus de ses ailes et son dos marron chaud uniformes, sa poitrine et son dessous tirant sur le fauve avec des flancs chamois, sans oublier des pattes gris bleu et un bec noir la rendent gracieuse. Telle est la mésange huppée : 12 cm pour 10 à 13 g et vivant environ 5 à 8 ans.
Pas de dimorphisme marqué entre mâle et femelle si ce n’est, une huppe moins imposante chez cette dernière.

Mon beau sapin

Etroitement inféodée aux conifères, son habitat naturel demeure les milieux forestiers surtout ceux composés de vieux peuplements de pins et/ou de sapins, dans lesquels elle trouvera notamment cavité et nourriture nécessaires à sa nidification. Mais, on la trouve également plus près de l’humain dans les espaces boisés mixtes, les parcs et jardins, à condition d’y retrouver des conifères.

À l’échelle européenne, un déclin des effectifs nicheurs est observé. L’évolution des effectifs nicheurs bretons n’est pas encore connue. Connaître les résultats des comptages des oiseaux des jardins 

Chant

Elle se reconnaît facilement à l’oreille avec ses cris roulés typiques pouvant comporter jusqu’à une dizaine de syllabes émises avec une fréquence élevée. Bien audible, son chant a une tonalité basse. Il est le plus souvent précédé de “si” aigus et pénétrants, simples ou doublés en “sisi”. Enfin, on peut noter des “tchip” doux, cris de contact dans une troupe.

Ecouter son chant 

Comportement

C’est une espèce bavarde et peu farouche mais, elle n’aime pas se montrer à découvert. On l’observe bien à l’automne quand elle rejoint d’autres petits oiseaux sylvestres, mésanges, roitelets, grimpereaux et pouillots en quête de nourriture. Elle est sédentaire ne quittant guère son territoire.

 

Régime alimentaire

La mésange huppée chasse principalement en hauteur dans les arbres (plus rarement au sol) avec vivacité et agilité se suspendant la tête en bas, soutenue par ses pattes pour attraper une baie ou un insecte. Grande prédatrice de petits invertébrés en tout genre pendant l’été, elle n’hésite pas à consommer des graines de conifères, baies et fruits. Elle fréquente les mangeoires dans les jardins.

Reproduction

À la fin de l’hiver, le mâle parade en dressant sa huppe tout en faisant vibrer ses ailes. Espèce cavicole comme toutes les mésanges, la femelle choisit une vieille souche, un arbre malade au bois tendre, pourri, dans lequel elle va aménager une cavité comme un pic. Il n’est pas rare de voir la femelle le bec garni de mousses, d’herbes, de poils, de plumes et de laine.

5 à 8 œufs blancs mouchetés de brun / roux sont pondus entre avril et mai, couvés durant 14 jours uniquement par la femelle et le couple va les nourrir environ trois semaines jusqu’à leur envol.

Menaces

Elle est prédatée par l’Epervier d’Europe et aussi par des mammifères comme les martres, grandes amatrices d’oisillons au nid.

Elle n’est pas en danger en France et en Europe et l’UICN l’a classée en “préoccupation mineure” (LC). Mais, un léger déclin semble constaté globalement au niveau européen, principalement dû à la perte d’habitat en lien avec des pratiques d’exploitation forestière qui dégrade son habitat naturel en ne laissent que peu de bois mort et souches sur pied.

Elle est protégée en France depuis 1981.

Le saviez-vous ?

C’est un oiseau qui peut être un prédateur très efficace de la chenille processionnaire du pin !

Pas de tronc idéal pour accueillir son nid ? Pas grave, elle a de la ressource : les nichoirs artificiels sont volontiers acceptés mais également les entrelacs de branches des aires de rapaces, même occupées !

Elle est prévoyante : elle stocke toute l’année de la nourriture dans des trous ou des crevasses d’écorces d’arbres. Ainsi, pas de mauvaise surprise, elle aura toujours de quoi manger !

 

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