Saviez-vous que la Bretagne est la région qui accueille le plus d’espèces de sternes en France ? C’est principalement dans le Finistère (Ile aux Moutons) et dans le Morbihan (Ria d’Etel) que les sternes viennent se reproduire. Mais, cette concentration de population dans très peu de sites de reproduction constitue une menace forte pour leur survie.
Sur l’ensemble du littoral Manche-Atlantique en 2022, on dénombre environ
11 000 couples de sternes, toutes espèces confondues.
Effectif bretons en 2022 : environ 1250 couples
Effectif breton en 2022 : environ 1 530 couples
Effectif breton en 2022 : environ 30 couples
Effectif breton en 2022 : environ 33 couples
Comme l’an dernier, le Finistère reste le département breton abritant le plus de sternes. On y recense environ 950 couples nicheurs, soit 34% des sternes nichant en Bretagne, avec une forte concentration de sternes sur l’île aux Moutons (archipel des Glénan – 29).
Cette dernière accueille à elle seule près de 600 couples de sternes, dont un tiers des sternes caugek du département. C’est également la plus grande colonie de pierregarin, et la deuxième colonie la plus importante du Finistère toutes espèces confondues. Afin de protéger les couvées des dérangements, un arrêté préfectoral interdit l’accès au site en période de nidification.
Malgré ces mesures, les colonies de l’île ont connu de fortes perturbations en 2022, majoritairement liées à un probable manque de ressources alimentaires et à la prédation des œufs par les goélands. 502 couples ont colonisé Iniz er Mour en ria d’Étel mais la population bretonne de sternes caugek a quand même perdu plus de la moitié de son effectif. Les sternes caugek ayant déserté la Bretagne se sont relocalisées sur d’autres sites du littoral Manche-Atlantique (île de Noirmoutier, platier d’Oye).
La sterne naine était revenue nicher sur l’île de Sein en 2021, la première fois depuis 2014, mais ne s’y est pas installée en 2022.
La conservation des sternes repose sur un réseau de sites écologiquement fonctionnels permettant aux oiseaux de se reporter d’un site vers d’autres en cas de perturbations particulières. Elle réside aussi dans des mesures actives de conservation permettant d’organiser la cohabitation des animaux avec les activités humaines.
Bilan 2022 sur les sternes nicheuses du littoral Manche-Atlantique
