C’est la plus grande des mésanges d’Europe, presque de la taille d’un moineau domestique. On la reconnaît essentiellement à son ornementation contrastée et colorée : tête noire et des joues blanches avec un ventre jaune orné d’une raie médiane noire.
Si chez les mâles, cette raie est large se prolongeant jusqu’à la queue, elle est plus fine et terne, s’arrêtant sur l’abdomen chez la femelle. Le dessus est vert olive, tirant vers le bleu sur les ailes et la queue et une petite barre
blanche sur les ailes.
La Mésange charbonnière est un oiseau forestier fréquentant de nombreux facies différents y compris la forêt de conifères d’altitude, mais avec une préférence pour les forêts caducifoliées, la chênaie en particulier. La plasticité de son écologie lui permet d’occuper à peu près toutes sortes de milieux arborés, naturels ou artificiels, parcs et jardins y compris en ville, vergers, bocage, ripisylve, etc.
Espèce bien connue, elle arrive souvent dans le trio de tête des espèces fréquentant le plus les jardins bretons lors du comptage des oiseaux des jardins. Voir les résultats et cartes de répartition de l’espèce
Elle a un régime alimentaire très diversifié.
Insectivore à la belle saison, chassant les insectes, les vers, les petits escargots et les araignées sur le tronc et les branches et sous les feuilles ou à même le sol, elle nourrit ses jeunes de chenilles presque exclusivement. On estime qu’un couple de mésanges charbonnières peut détruire 7 000 à 8 000 insectes pour nourrir ses petits, surtout des chenilles, en quelque trois semaines.
Avec l’arrivée du froid, la mésange charbonnière devient végétarienne et granivore, recherchant les graines, les fruits et les baies mûrs, les bourgeons. En hiver elle est très friande des boules de graisses et des graines de tournesol distribuées aux mangeoires.
La Mésange charbonnière est très vocale en toutes saisons, possédant un répertoire assez varié.
Sonore, clair, métallique et perçant, le chant se fait entendre à partir de la fin de l’hiver. Le mâle, pour délimiter son territoire et attirer les femelles, répète souvent inlassablement quelques notes, qui lui ont valu son surnom de “scie à métaux” : “ti-tu ti-tu…”, “ti-ti-tu ti-ti-tu…”, “tou-ti-tutu tou-ti-tutu…”, etc…
La mésange charbonnière installe son nid dans les anfractuosités des arbres et des murs. Dans un jardin, où les cavités naturelles sont rares, elles utilisent volontiers les nichoirs clos. Il lui arrive de “squatter” les boîtes aux lettres, les pots de fleurs, les ruches ou n’importe quel trou.
Deux couvées par an de 5 à 12 œufs pondus entre avril et juillet et incubés 13/14 jours . Les oisillons s’envolent à l’âge de 20 jours.
Sédentaire, sauf dans le nord de l’Europe, l’espèce n’est pas menacée actuellement.
